Non à la guerre impérialiste en Ukraine, oui à la solidarité internationale des peuples
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes, autour de l’exigence de l’arrêt de la guerre en Ukraine. Ils ont généralement été appelés par des collectifs qui reprenaient le texte que notre parti a signé (voir : https://www.pcof.net/appel-national-inter-organisations-non-a-la-guerre-en-ukraine/), dont l’initiative revient au Mouvement de la paix. Une cinquantaine d’organisations l’ont signé.
Ce texte, écrit avant l’offensive russe contre l’Ukraine, a servi de base pour organiser les rassemblements, avec le souci de faire entendre les positions des organisations qui veulent dénoncer la guerre lancée par Poutine et qui tiennent à affirmer leur opposition à toute intervention de l’Otan.
Ce samedi 26 février, ce sont souvent deux rassemblements, voire davantage, qui ont eu lieu, au même endroit, notamment à Paris, Place de la République, à Grenoble…
A Paris, il y avait celui auquel avaient appelé plusieurs partis représentés par leurs candidats aux présidentielles ou leurs représentants (EELV, PS, FI, …) et dont la tonalité était uniquement celle de la condamnation de l’agression russe, et celui du collectif auquel nous participons.
Cela a fait écrire à des médias, que les organisations du collectif s’étaient ralliées à l’autre rassemblement, ce qui est faux et ce qui a aussi permis aux médias de passer sous silence le rassemblement du collectif.
Plusieurs représentants des organisations membres du collectif ont pris la parole (voir les photos)
Il faut souligner trois aspects :
D’une part, l’importance des repères et des critères à mettre en avant, pour contrer le rouleau compresseur qui vise à créer une « union nationale » contre la Russie, en dédouanant totalement les agissements des autres puissances impérialistes, notamment les USA, l’Otan et tous les Etats membres, dont l’impérialisme français. Il n’y a pas d’un côté, le « camp de la guerre », avec la Russie, et de l’autre celui « de la paix », avec les puissances impérialistes qui prétendent protéger l’Ukraine – aujourd’hui – et auquel il faudrait se rallier.
D’autre part, l’importance de développer un travail d’explication et de mobilisation dans les milieux populaires, dans le mouvement syndical, associatif. Déjà, on entend se multiplier les analyses et les déclarations sur l’inéluctabilité des hausses des prix, comme on l’a vu au salon de l’agriculture, où Macron a lancé cette campagne, en s’adressant aux agriculteurs qui paieront le blé, le maïs, les engrais plus cher… le tout sur l’air de « c’est la faute à Poutine »…
Enfin, il y a l’aspect internationaliste, qui s’exprime notamment à travers le soutien aux forces qui dénoncent cette guerre, qui ne cèdent pas au nationalisme, que ce soit en Russie, en Ukraine, ou ailleurs.
Nous reproduisons la trame des interventions de notre parti à ces rassemblements, où notre prise de position du 24 février a été largement diffusée.
Notre parti, membre du collectif, « non à l’Otan », tient à exprimer sa position en quatre points
1 Nous exprimons notre solidarité avec les travailleurs et les peuples d’Ukraine victimes de cette guerre. Ce sont eux qui paient d’abord le coût de cette guerre.
2 Nous condamnons fermement la guerre lancée par Poutine : elle est réactionnaire et injustifiable. Il faut qu’elle cesse. Nous apportons notre soutien à ceux et celles qui, en Russie et partout dans le monde manifestent le refus de cette guerre.
3 Nous sommes contre les appels à la guerre contre la Russie. La situation tragique actuelle ne doit pas faire oublier que les USA et l’Otan ont une grande responsabilité dans la montée des tensions, avec notamment l’objectif d’étendre toujours plus l’Otan aux frontières de la Russie. Nous exigeons que les forces militaires françaises n’y participent pas.
4 Nous combattons cette guerre impérialiste et disons qu’aucune paix en faveur des peuples ne peut être imposée par les fauteurs de guerre et qu’il faut renforcer l’opposition populaire à cette guerre impérialiste, renforcer la solidarité internationale.
Paris
Grenoble
Un millier de personnes se sont retrouvées au centre de Grenoble, samedi 26 février à 15 heures
Un appel avait été lancé par le Mouvement de la Paix, relayé par diverses organisations, dont notre parti. Beaucoup d’Ukrainiens étaient déjà sur place.
Si tout le monde dénonçait l’invasion russe, différentes positions se sont exprimées. Certains, occultent toute responsabilité des Etats-Unis et de l’Otan dans l’escalade qui a conduit à la guerre. Ils voient en l’Ukraine un « rempart des démocraties occidentales » et appellent à un soutien militaire au gouvernement ukrainien.
Il y a eu plusieurs prises de parole. Après celle du Mouvement de la Paix, Jo Briant personnalité du mouvement associatif et anti-impérialiste grenoblois, a dénoncé « l’agression criminelle et terriblement meurtrière des troupes de Poutine contre le peuple ukrainien ». Il a salué « le grand courage des milliers de citoyens russes » qui manifestent contre cette guerre. Rappelant que « nous avons été très nombreux par le passé à nous opposer aux guerres d’Irak de Syrie, de Tchétchénie, dans l’ex Yougoslavie, au Yémen… », il a insisté sur le coût de ces guerres pour les peuples, puis a ajouté que « nous exigeons en outre, la dissolution de l’Otan qui constitue un obstacle majeur à la paix et au droit des peuples »
Cette intervention a été suivie par la lecture de l’Appel de 664 chercheurs et scientifiques russes : « Nous exigeons l’arrêt immédiat de tous les actes de guerre dirigés contre l’Ukraine » publié dans Le Monde. Les prises de parole ont été conclues par une intervention d’Ensemble, puis par celle de notre parti.
Lorsque, après avoir exprimé notre solidarité avec le peuple ukrainien et condamné la guerre réactionnaire et injustifiable de Poutine, nous avons rappelé que « la situation tragique actuelle ne doit pas faire oublier que les USA et l’Otan ont une grande responsabilité dans la montée des tensions, avec notamment l’objectif d’étendre toujours plus l’Otan aux frontières de la Russie » et indiqué que « nous exigeons que les forces militaires françaises n’y participent pas » , les réactions ont très vives : certains protestant, d’autres applaudissant.
Il était important d’être présent pour condamner cette guerre, apporter notre soutien au peuple ukrainien qui en est la première victime, mais aussi de donner clairement notre position, d’avoir le courage politique de la défendre, dans un contexte de grande émotion, mais aussi de grande confusion.
Peu de tracts ont été distribués, hormis ceux du NPA, de LO et du PCOF. 18 La Forge ont été diffusés.
